lundi 12 octobre 2009

Inconstance.


Il y a sur cette terre des milliers de gens qui meurent chaque jour. De vieillesse, de maladie, de suicide, d'assassinat. Et pourtant, quand la terrible sanction s'abat sur un être proche, c'est l'écatombe. Mais vous étiez prévenus. Vous saviez en arrivant sur terre que la vie et la mort, son amie sombre, sont indissociables. Depuis la nuit des temps, l'homme essaie sans succès de déjouer cette triste fatalité, et pourtant les hommes continuent de mourire. Et ceux qui restent continuent de pleurer. Pleurer l'être cher, dont le manque est parfois insoutenable, mais également pleurer sa propre mort inévitable dont tous nous ignorons la date fatidique. Il serait bien plus judicieux de pleurer sa propre vie, et de la faire si belle que plus personne n'ai jamais besoin de la pleurer à notre place, lorsqu'il sera trop tard pour nous de le faire. Ironie du sort : c'est bien souvent au moment précis où la vie nous quitte qu'on en saisit la beauté, qu'on entrevois toutes les possibilités de bonheur qui s'offraient à nous et qu'on a toujours rejeté du pied, êtres prétentieux que nous sommes.

Heureusement pour nous, il est trop tard pour les regrets.

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